mercredi 4 juin 2008

Dubaï, le pied !

Partir de Düsseldorf pour tous les habitants de l’est de la Belgique devient un choix intéressant. À une bonne heure de Verviers, vous êtes certains d’éviter les embouteillages du ring de Bruxelles et les mesquineries d’un flamingant au check-in de Zaventem. À Düsseldorf, vous êtes un voyageur comme tous les autres, personne ne vous prend pour un ennemi si vous vous exprimez en français. Fort de ce comportement un peu franchouillard – mal m’en prit –, me voilà parti. Sauf qu’à la douane, ma boucle de ceinture se met à titiller le portique détecteur. Collé au mur, bras et jambes écartés –méthode allemande oblige- je fais ma première expérience des mesures antiterroristes. A Dubaï, ce fut plus cool, je crois que je pouvais passer avec une tonne d’explosif dans mon bagage à main et ils m’auraient donné la carte de visite de Ben Laden.

Sept heures entre Düsseldorf et Dubaï, « un repas et pas beaucoup dormi » comme le signale Mamou dans son carnet de voyage. Partir avec les Emirates impose d’office une escale de 3 heures à Dubaï. Le passage, à pieds, du bus au terminal -50 mètres- à l’air libre et nous encaissons les 35° à minuit, le choc thermique !

L’aéroport de Dubaï est infâme. Les parties tapis pleins –et elles sont nombreuses- puent le pied d’un caravansérail de nationalités habituées à se rendre pieds nus à la mosquée et assez curieusement, ils occupent des places couchées à la base de places assises inoccupées. Pour vous asseoir « tintin », sauf à vous prendre de bec avec un Sikh enturbanné en vous demandant si son cimeterre a bien pu passer la douane. Heureusement, Dimitri connaît ! Il nous trouve un bistrot où étancher notre soif et pour moi enfin fumer une cigarette.

Petite réflexion psychologique. Vraiment pas grand voyageur, plutôt sédentaire, casanier de Louveigné, le médecin m’avait prescrit du Xanax pour mes angoisses. Étonnamment, j’ai bien passé ces 10 premières heures sans Xanax. Mon premier soubresaut d’anxiété relève d’une réflexion de Dimitri, dans le bus qui nous mène au terminal de Dubaï. Le chauffeur du bus annonce que le premier arrêt est pour le terminal, le second pour le centre-ville de Dubaï. Je n’avais rien compris ou rien entendu. D’un air béat, je suis Dimitri à la descente du bus. Plus tard, je me suis dit : « et si j’étais tout seul, où serais-je descendu ?»
Première crise d’inquiétude rétrospective. Elles ne furent heureusement pas nombreuses.

1 commentaire:

  1. Boh, dans le pire des cas t'aurais passé une nuit dans un hotel de Dubai, zen font des sympas la-bas qui puent pas des pieds --> http://www.rr-middleeast.oie.int/images/Dubai%20hotel.JPG

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