samedi 7 juin 2008

Hôtel Borobudur

L’hôtel Borobudur que Dimitri nous avait réservé et offert est situé en plein centre de Jakarta et planté au milieu de jardins tropicaux aménagés dans un parc de près de 10 hectares. Plus de 600 chambres, 4 restaurants, des commerces, une piscine aux dimensions olympiques, des terrains de tennis, une piste de jogging... n’en jetons plus dans les statistiques, une ville dans la ville.

Ce vendredi, pour se remettre du jet lag, nous avions décidé de ne rien faire, juste profiter des infrastructures. Nous commençons par la grasse matinée. Nous nous présentons au petit déjeuner aux environs de 10 heures, en ignorant superbement les modalités pratiques, en dépassant quelques personnes qui attendent devant un pupitre à l’entrée du restaurant et en n’essayant même pas de traduire les recommandations d’usages.

Buffet somptueux, d’un côté les plats indonésiens, d’un autre les œufs en multiples déclinaisons, omelettes garnies ou pas, à la coque, durs, frits... D’autres espaces réservés à une cuisine plus internationale, charcuterie, fromages, beurre, confiture, petits pains ou encore un endroit pour les fruits et jus de fruits frais. Je dois avouer que je ne suis pas un grand amateur de cuisine asiatique et que je faisais très souvent le matin le meilleur repas de la journée. Ah, tradition quand tu nous tiens !

Les assiettes bien garnies, nous voilà à la recherche de places assises. Une dame du personnel s’approche de nous, demande si nous désirons du thé ou du café, nous installe à une table et nous demande notre numéro de chambre. Et là, consternation. Je traduis enfin le petit tableau de recommandations qui demande que chaque client se présente au pupitre, donne son numéro de chambre et attende gentiment avant de se servir qu’un membre du personnel l’installe à une table. Confus, on s’excuse comme on peut. Nous aurions dû venir à 8 heures avec Dimitri pour maîtriser les us et coutumes de la maison. Le seul avantage à se comporter comme des pignoufs est que nous avons gagné 15 places dans la file d’attente.


Fiona qui ne déjeune jamais est prise de fringale dès 11 heures. En bord de piscine, elle commande un chap chai, sorte de mélange de légumes en soupe, pimenté et agrémenté de pâtes, peut être servi avec de la viande. Pour les personnes désireuses de tester la cuisine indonésienne en voici une recette basique : Cabbage, Lily bud (golden needle mushrooms), soaked, Cloud ear, soaked, Glass noodles (tang hoon), soaked, Fried beancurd sheet, Preserved taro curd, Sugar, Water, Pepper to taste. Allez, c’est à peu près ça ! Mamou s’est laissé convaincre et je vous jure qu’elle a bien aimé. Elle est plus audacieuse que moi...


Nous passons notre journée au bord de la piscine. Lire, nager. Nager, lire, boire, manger et prendre le soleil. Quoique prendre le soleil à Jakarta est un doux euphémisme. Le soleil est perpétuellement voilé par un nuage de pollution. Ce n’est pas ici qu’il faut séjourner pour une cure de bronzage. Les quelques personnes de type caucasien qui stationnent en bord de piscine en témoignent par la blancheur de leur peau.

Sur le coup de 17 heures 30, Dimi me propose de l’accompagner au sauna. Éliminer les toxines du voyage ! Je décline l’invitation, passer une première journée sous 30°, dans une attitude plutôt grabataire et ensuite accepter ½ heure de sauna, c’était du masochisme.


Vers 19 heures, nous nous décidons à quitter l’hôtel. Direction un restaurant thaï. Les propos tenus entre Fiona et le chauffeur en bahasa me semblent véhéments, mais il n’en est rien. Disons que c’est l’accent tonique propre au bahasa indonesia qui est la langue commune aux 217 millions d’Indonésiens séparés par plus de 250 langues ou dialectes différents.

Le cadre du restaurant est magnifique et le repas n’est pas en reste. Je me souviens y avoir pris du poisson dont le nom m’est totalement inconnu. Je contourne mon manque de goût pour le riz en prenant en accompagnement des nouilles chinoises. Mamou me fait remarquer que ces noodles sont faites avec de la farine de riz. Les contradictions gastronomiques de Bapou sont impénétrables !




1 commentaire:

  1. Même s'il est vrai qu'un déjeuner dans un hotel en Asie vaut tous les repas du monde, il ne faut pas négliger la bonne bouffe indo (Mamou confirmera).
    Pour mon masochisme au sauna,ce n'est plus une surprise pour personne http://tinyurl.com/9wfncd.
    N'est-ce pas ce même jour que ton bas ventre a fait la rencontre d'une escadrille de bestioles aux manières peu amicales?

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