mercredi 11 juin 2008

Borobudur

Borobudur à ne pas confondre avec l'hôtel de Jakarta qui porte le même nom et où nous avions séjourné en début de voyage. Il s'agit ici du monument bouddhique situé sur une colline entourée de volcans à une trentaine de kilomètres au nord de Yogyakarta.

Nous avons passé la nuit à l'hôtel Manohara au pied de Borobudur, au milieu d'un parc superbe. Tout était un vrai plaisir pour l'œil... mais le confort des chambres laissait à désirer. La climatisation fonctionnait uniquement à plein régime froid, bloquée en direction du dos de Christine, nous avons fini par dormir sans. La salle de bains était un véritable pédiluve, le tuyau d'eau chaude fuyait et nous abandonnait un bon 5 centimètres de hauteur d'eau au sol et l'évacuation de la cuvette d'aisances se montrait très paresseuse. La veille déjà, nous avions trouvé le service du souper relâché et les menus pas très recherchés. Le nasi goreng au petit déjeuner ne va rien améliorer.

À neuf heures précises, Helmi nous attend. Il s'agit de gravir la colline qui mène au Borobudur et ensuite escalader les 10 étages du bâtiment.
Je me suis toujours efforcé de ne pas jouer le catalogue touristique, mais ici, je me dois de dire 2 choses anecdotiques. Le premier étage est enterré de moitié, il représentait sur ses bas reliefs les désirs et turpides terrestres. Certains pensent que l'on voulait masquer aux moines la vue des attirances de ce monde. Les scientifiques imaginent que le premier étage fut remblayé pour étayer le monument qui menaçait de s'effondrer. Le deuxième détail curieux concerne les "stûpas". Mais qu'est-ce donc ? Le "stûpas" est une structure architecturale bouddhiste. Dans le cas de Borobudur, il s'agit de cloches qui abritent une statue de Bouddha. Helmi nous dit que si nous pouvons toucher le genou du Bouddha à travers une des ouvertures de la cloche, il ne nous arrivera... Et là plus rien comme souvenirs, Christine dans le même état, pas un enregistrement vocal... rien, sauf une photo. Puisse Bouddha s'en souvenir !



Je me laisse aller à un dernier détail. Quatre niveaux de galeries sculptées de bas-reliefs racontent la vie de Bouddha. Si vous les suivez dans le sens des aiguilles d'une montre, elles vous proposent une belle balade de six kilomètres qui retrace la vie et les mœurs de l'époque. Inutile de vous dire que cela faisait longtemps que je connaissais le parcours de Bouddha, les coutumes et traditions de cette période. Au bout de 200 mètres, je prends un escalier de traverse et monte dans la sphère supérieure du bouddhisme "l'arupadhatu" où règnent l'abstraction et le détachement.

À propos de détachement, dès le 9e étage Christine et moi sommes abordés par six jeunes adolescentes. Des piaillements qui en sortent nous comprenons qu'elles font une enquête sur les origines des touristes qui visitent le Borobudur. Deux Européens, à dix heures du matin, une aubaine. La prof est là à deux mètres, elle observe et finit par accepter une photo
commune. Les appareils photo passent de mains en mains.
Ces gamines portaient toutes le foulard. Normal. Je me suis dit que si dans nos régions, on pouvait avoir la certitude que le port du foulard relevait d'un idéal religieux et non d'une marque de refus de la civilisation occidentale, bien des problèmes seraient évités. En Indonésie, que ce soit à Java à majorité musulmane ou à Bali où la plupart des gens sont hindouistes, je n'ai jamais constaté un signe d'intolérance religieuse.

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