mardi 10 juin 2008

Yogya : Le Pasar Beringharjo

Ce matin-là, la musique lancinante du gamelan nous accueille lors de la traversée de la cour intérieure de l’hôtel. Ils sont trois (un gamelan complet peut comprendre plus de 70 personnes) et imperturbables, ils vont accompagner le petit-déjeuner de tous les convives. Je ne vais pas encore faire un grand descriptif des buffets en Indonésie, ils sont délicieux et variés et chacun y trouve son compte au niveau des goûts.

À 9 heures, sous une chaleur déjà accablante, Helmi nous attend dans le hall d’entrée. Lors du règlement de la note, j’oublie de rendre la clé de la chambre (en réalité une carte électronique qui traînait au fond de ma poche). Notre petit (grand) groom se précipite vers moi lors de mon entrée dans la voiture et me dit en français « monsieur vous oubliez de rendre la clé » avec un sourire qui en disait long sur le jugement qu’il portait à ma distraction.

À la demande de Christine qui dès la veille avait avoué son penchant pour les marchés, nous voilà partis pour le grand marché de Yogya, le Beringharjo http://picasaweb.google.com/g.minguet/Yogyakarta?feat=directlink. Une immense dalle couverte de tôles ondulées sur laquelle le soleil tape, amplifie les odeurs et exagère les sensations. Difficile pour moi de me sentir véritablement à l’aise. Plus tard, je vais dire : « j’avais l’impression d’être une grosse mouche noire au milieu d’un bol de lait ». Christine est plus à l’aise. À coup de sourires, elle va nous tirer quelques photos de personnes qui y sont d’un naturel remarquable.

Sur ce marché, on trouve de tout. Les fleurs à l’extérieur, les épices d’un côté, les légumes et piments de l’autre, les tissus éloignés de l’alimentaire. Et l’alimentaire, c’est ce qui vous saute à la gorge. L’odeur du poulet fraîchement trucidé à côté du poisson que l’on dépouille de ses viscères, sous un soleil de plomb, cela vous met la nausée au bord de la bouche. Et encore, ce jour-là pour des raisons que Helmi ne s’explique pas, aucune mouche sur les produits alimentaires. Ce haut-le-cœur va m’accompagner tout le reste de la matinée et trouver son apogée au repas de midi. Nous y reviendrons, les visites sont loin d’être terminées : le palais du Sultan puis le marché aux oiseaux.

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