dimanche 8 juin 2008

La découverte des malls

Petit changement de programme hier soir. La maman de Fiona est occupée plus longtemps que prévu par son boulot, le souper est reporté au dimanche. Comme nous devions quand même manger avant de rentrer à l'hôtel, Dimitri se souvient d'un restaurant où le chef de cuisine est Belge et où le restaurant offre le choix de cuisine : asiatique ou européenne. Je vais y manger d'excellents rognons à la dijonnaise. Curieusement , ce restaurant est en même temps une galerie d'art et de meubles contemporains, un peu comme si on vous servait un repas au milieu d'un magasin « Habitat. »
Aujourd'hui, nous avons surtout profité de cette merveilleuse piscine, nage, lecture, jus de fruits (des vrais, pas des stérilisés, pasteurisés !). Sur le coup de 3 heures, nous partons à la découverte du mall Plaza Indonesia. Même procédure que pour entrer dans un hôtel, barrières, contrôle miroir sous le véhicule, coffre, boîte à gants. On s'y habitue.
Le mall est un immense centre commercial, un « Belle-Ile » sur 8 étages, démesuré. Les commerces sont plus ou moins groupés par étage en fonction de l'objet de leurs ventes. On sait qu'on trouvera l'alimentaire, les snacks, les bistrots, les Starbucks coffee au moins 1 ou au rez-de-chaussée. La plupart des bistrots offrent une connexion wi-fi gratuite, des essaims de jeunes monopolisent les places intéressantes. Aux 7è et 8è étages, les grandes marques internationales en couture ou en parfums, Dior, Cardin, Gyvenchi... Les malls sont les symboles, d'une Indonésie qui gagne, d'un Jakarta qui réussit. Quand on sait qu'il y en a plusieurs dizaines à Jakarta...
Pour 8 heures, nous étions dans une brasserie typiquement indonésienne avec les parents de Fiona et son petit frère. Un peu notre « Chez Léon ». Pas un Européen à l'horizon. Deux salles, celle du bas ne dispose pas d'air conditionné, une fourmilière dégoulinante de chaleur, je me demande comment on peut avoir de l'appétit dans une telle fournaise. Nous avions réservé dans la salle du haut, celle avec l'air conditionné. C'était parti pour un souper que Dimi redoutait. Triple traduction continuelle. La maman parle en Bahasa, Fiona traduit en Anglais, Dimitri complète en Français. Vous pouvez imaginer toutes les interactions possibles, ça fait quelques possibilités. Heureusement, le papa et le frère de Fiona ne parlent pas beaucoup. Sur les tables, pas de couverts. Un bref regard circulaire et je remarque que tout le monde mange avec les doigts. Dimitri m'avait
expliqué que faire une boulette de riz entre le pouce l'index et le majeur relève du parcours du combattant. Il s'y était un jour essayé avec le papa de Fiona et avait déclenché l'hilarité générale. Comme « Chez Léon » reçoit parfois des Noirs qui n'y viennent pas manger une moambe, la brasserie indonésienne accueille de temps à autre des Européens qui ne sont pas capables de manger avec les doigts. C'est donc sans problème qu'on nous propose des couverts. Ne comprenant rien à la lecture de la carte qui n'est même pas en Anglais, je laisse les habitués du coin choisir les différents plats. Tous les plats sont servis en même temps et je crois qu'on nous avait concocté des spécialités indonésiennes de derrière les fagots, en vrac du poulet, de la viande, des poissons, des crustacés et une série d'accompagnements divers. Pour moi l'avantage de ce type de service et de présentation (tous les plats trônent en milieu de table) est que j'y trouve de quoi faire mon bonheur. Je peux laisser tomber le riz frit pour un autre accompagnement, le poisson était excellent et les crustacés de même.
Nous ne nous sommes pas éternisés au souper, la circulation était fluide et nous étions tôt à l'hôtel. Une bonne nuit de repos avant le grand départ pour Central Java, seuls, sans Dimi et Fiona nos précieux guides depuis le début. Ces quelques jours d'apprentissage en douceur du mode de vie indonésien me feront le plus grand bien pour le reste du voyage. Mes appréhensions et mes craintes sont restées en Europe.

3 commentaires:

  1. j'attends toujours la suite de votre voyage !!

    RépondreSupprimer
  2. Ce n’est pas évident de reprendre en souvenirs pas mal d’anecdotes. Je te promets, j’arriverai au bout. Demain, j’écris notre voyage à Central Java.

    RépondreSupprimer
  3. Prends ton temps Bapou, tant que la qualité reste la même... Ca me replonge 8 mois en arrière avec beaucoup de nostalgie. Une chose indescriptible pour les gens qui n'ont jamais vécu a Jakarta c'est cette relation amour/haine avec cette ville. Tantôt sale, polluée et repoussante, tantôt accueillante, bouillante et enrichissante... Ya pas cette dualité à Singapour ;-)

    RépondreSupprimer